]Une rose ravissante coquette un matin s’en fut
A travers champs elle remarqua une marguerite
Frêle et humble sur son labeur penchée
Que te voilà innocente fleur des champs
Lui dit la rose orgueilleuse dans un satin lilas
Moi du jardin je suis la reine mon parfum s’envole
Vers les sentes promenées on me cueille enivré
Mes épines m’abritent des factieux et toi ?
Qu’as-tu à offrir sotte fleur des champs ?
Ta robe se macule de terre et tu t’abrites du vent
Personne ne te désires tu es sale et laide
Moi dit méchante la rose, mes bouquets
Se vendent chers, de l’amour je suis l’emblème
La marguerite se redressa blessée et répondit
Peut-être est-tu l’impératrice des fleurs
Mais tes épines reflètent ton esprit hostile
Moi Je suis la fleur des amoureux, un oracle
On m’effeuille fébrilement je les aime tous
Toi la rose fière je te plains car ton règne
Dure une journée solaire et tu meurs solitaire
Raymonde verney
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