Sortilège
La forêt se dense dans l’ovale d’un crépuscule
Orangé, buée d’air frais où se fraie la chaleur
Mordante et inassouvie, les arbres s’épanchent
Et content leurs misères aux moustiques intéressés
Méditation des feuillages, le vent s’emporte épuisé
Son souffle se meurt dans les cimes des sapins
Certains nuages rêvent d’éloquence, amnésie
Des arbres solitaires dont l’exode est incertain
La forêt se noircit promptement, crissent des pas
Sur l’herbe fanée, un bruit dérange l’obscurité
Somnolente, un renard file vers sa destinée
L’ambre se cuivre, tableau à l’huile formaté
La nuit envahit les rêves et chasse les pourparlers
Silence ! MACHIAVEL longe les sous bois
Son parchemin déroule l’éternité il nomme sa suite
Accourent les sorcières, les magiciens selon le rite
Raymonde verney