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J’ai regardé la source détourner son errance
Frôler l’indigence des prés et se glisser
Ravisseuse d’extases dans l’indifférence
D’un ciel d’automne d’ambre voilé
Petite source où se poèment les serments
Les nymphes, les ondes parcheminent
De leurs regards amoureux et s’évaporent
Transies par la buée d’un miroir indécent
Ondée sauvage qui fuit les cités factices
Tu cours vers les bois profanes solitaires
Rêveuse, tourmentée déesse filigrane
Peinte dans l’azur d’un pétale de charme
J’ai regardé la source s’embuer d’attention
Au détour d’une feuille volée par le vent
Elle offrait un rivage à l’infortunée
Qui d’un asile implorait l’inquisition
Raymonde verney
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