L’aube déroule son drapé affabulant
Maîtresse d’une nature fervente
Elle régente les charmes assoupis
Vaporisant une bruine de rosée
Elle calligraphie des estampes
Peinture bucolique, cadre embué
Qui se défait de sa noirceur astreinte
Une tige factice d’une larme se vêt
Perle de fée qui rampe et s’abîme
Victorieuse sur le frimas des sentes
Les herbes dégèlent leurs pensées
Et délacent le versant du jour
Une larme se perd dans la pupille rosée
De cette aube précieuse, ratifiant la charte
désuète des amours,bans publiés
dans l’almanach des roses légères
raymonde verney
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